Les Chroniques Héroïques
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Lucius Gallinger, le prix du Savoir

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Lucius Gallinger, le prix du Savoir Empty Lucius Gallinger, le prix du Savoir

Message par Hel Mer 3 Oct - 2:52

Lucius Gallinger, le prix du Savoir Opfi


Nom : Gallinger - Dracovski (Drazkowski)
Prénoms : Lucius Aleksandar (Svyatoslav)

Né en : Nord de Lordaeron
Etabli actuellement à : Décombres de Karazhan, Défilé de Deuillevent
Fonction première : Pyromancien passionné
Fonction actuelle : Nécro-Seigneur et Fondateur des Gardiens du Savoir
Lieux d'agissements : Dalaran, Lordaeron, Norfendre, Karazhan et Sud des Royaumes de l'Est
Etat : Mort-Vivant
Thème général : https://www.youtube.com/watch?v=3A0JfsJt98Y

Ou comment un Pyromancien très doué, peut-il basculer par le conditionnement du Kirin Tor.
(Ecrit de manière très simple, il s'agit là simplement de raconter l'avancé rp du personnage, le temps passe très vite durant les écrits.)


Merci à Orson pour ces belles images de villages.
Merci également à tous les joueurs qui ont contribué à leur manière à l'avancée de cette histoire et avec qui on a pu développer tant de choses.


Dernière édition par Hel le Ven 29 Oct - 1:11, édité 19 fois
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Lucius Gallinger, le prix du Savoir Empty Chapitre 1 : Par delà bien et mal

Message par Hel Mer 3 Oct - 11:52

Lucius Gallinger, le prix du Savoir 14bd

"Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, traversé ça et là par de brillants soleils. Le Tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils". X L'ennemi. Spleen et Idéal. Baudelaire..


D'une aurore si lointaine et proche à la fois. C'était un jour bien ensoleillé comme une fin de matinée ordinaire en cette saison de Printemps en Lordaeron. Les couleurs printanières s'accentuent et laissent entrevoir le meilleur à venir, d'une teinte agréable et florale entourant le portrait d'une mère tenant la main de son jeune enfant. Tous les deux traversèrent quelques régions du continent de Lordaeron à l'aide de la charrue d'un paysan du village voisin.
Ils avaient beaucoup de route à faire et ne pouvaient tenir que sur leurs jambes. Bien qu'ils n'avaient pas la même destination, l'homme n'a pas hésité à faire un peu plus de route pour les rapprocher de leur chemin.
Il semblerait que l'homme vit en cette jeune femme, une beauté réelle et peu ordinaire. Il était tombé sous son charme et malgré ses mains rugueuses et sa tenue délabrée, il ne manquait pas de manières et de galanteries, un geste simple sans arrière pensée. Cependant le jeune fils ne vit pas les choses de la même manière. Il était impensable qu'un homme puisse poser trop longtemps ses yeux sur sa tendre maternelle telle une relique sacrée.
Le jeune garçon ne manquait pas de déstabiliser ce sympathique paysan par des regards lourds de sens, en plus d'un mutisme face aux questions, son regard n'appelle pas à la sympathie ce qui finit par désappointer l'homme de main.

Après d'innombrables forêts denses et vagues d'Altérac, les faisant se sentir bien plus petits qu'ils ne le sont, ils aperçurent le Moulin de Tarren. C'est ici que leurs chemins se séparèrent. La mère prit son fils âgé de cinq ans dans ses bras, voulant lui éviter le plus possible le fardeau que représentait la route à venir.
C'est la robe délabrée et abîmée qu'elle poursuit sa route. Tandis que les minutes passaient, le fils vit que sa maternelle commençait à souffrir physiquement. Il rejoignit simplement le sol et observa sa mère avec détermination. Alors qu'il fermait les yeux pour se concentrer, Dakota Gallinger reprit son souffle.
Quelques secondes plus tard, la mère se vit être soulevée lentement du sol, voyant ses pieds s'éloigner de la terre de quelques centimètres. Affolée, elle lui ordonne de la faire descendre ce qui de toute évidence n'était pas dans les intentions du jeune garçon. C'est ainsi qu'il fait léviter sa propre mère et la fait avancer afin qu'elle puisse se laisser porter le temps d'un trajet pénible, elle finit par arrêter de résister.

Il faisait beau quand tous les deux sont arrivés jusqu'aux portes de la cité de Dalaran. Cette grande cité fondée par de grands sorciers et mages humains. A leurs yeux, comme un monde à part transformé et si impressionnant. Devant leurs yeux, les portes s'ouvrirent pour laisser place à une fontaine de magie, si grande qu'elle pourrait toucher les cieux. Les yeux du jeune garçon s'émerveillent, lui faisant oublier tout ce qu'il pu voir jusque là. La mère laissa s'échapper un sanglot de joie tandis qu'elle regagnait le sol, comme pouvant ressentir le bonheur qu'aurait son fils en entrant ici, au Kirin Tor.

Un sorcier âgé les invita à les suivre dans une pièce sans fonds, bercés d'illusions.
Dans ce décor étranger et si extraordinaire que l'enfant ne put se retenir de prendre son envol en lâchant la main de sa mère pour admirer toutes les étagères et tous les bibelots surréalistes qui l'entouraient.
C'est en cet instant qu'il oublie le fer et les tabards s'agiter autour de lui, tout le corps de milice et le son du fer tapant sans cesse. Il savait qu'il était là où il devait se trouver. Le vieux sorcier observait le jeune enfant interagir avec un objet quelconque, le faisant léviter et l'amenant jouer avec lui. La mère portait dans le creux de ses cernes l'abandon de son enfant. Le sorcier l'observait comme compatissant, il lui prit les mains en faisant de faux sourires réconfortants.

- Il.. Il est à sa place ici.. Je sais.. Nous savons que son destin est ici. Dit la mère qui finit par sangloter lorsque son fils disparaît de son champ de vision.
- Nous ferons de notre mieux pour l'aider à s'accomplir. Il est en effet à sa place. Répondit le Sorcier.
- Aidez mon jeune garçon... Je vous en prie. Rajouta-t-elle avant de s'effondrer dans les bras de l'inconnu.
- Vous avez ma parole, madame.. Vous ne devriez pas l'attendre pour lui faire des adieux cependant. A son âge, nous pouvons encore lui faire oublier ces souvenirs les plus difficiles. Répondit le Sorcier.
- Je... Très bien. Je.. Il a juste besoin d'être aidé.. Il n'est pas mauvais.. Finit par dire la mère, en se redressant telle une âme en peine, se dirigeant vers la sortie, les joues trempées et les yeux meurtris.

Bien des lunes et des soleils passèrent depuis cet instant. Le jeune garçon avait grandi et comme le Sorcier l'avait promis, il ne se souviendrait pas de ces souvenirs douloureux afin de le faire progresser sans avoir l'envie de se retourner. Le jeune Svyatoslav Drazkowski est devenu un mage talentueux et méritant et même plus que cela. L'Archimage Elkins lui-même avait dès son arrivée, pris en charge l'ancien enfant sous son aile, captivé par ses prédispositions magiques qu'il ne tenait que de lui-même, aucun de ses parents n'étaient mages ou érudits.
Un enfant venu du Nord de Lordaeron, un enfant comme un autre entre champs et labeurs, jusqu'au jour où ses pouvoirs commencèrent à se manifester à la vue de tout son village. L'enfant ne supportait pas les mauvaises herbes qui rendaient sa mère complètement folle, une volonté de faire un travail bien fait. Sans apprentissage, ni aucun soutien, le jeune garçon brûlait les mauvaises herbes en usant d'évocation. Une fine flamme au creux de sa main qu'il avait fini par dompter tout seul. Fier et faisant la joie de son entourage dans un premier temps, le voyant comme l'enfant prodige ou celui qui les aiderait à vivre au-dessus de leurs moyens avec le temps.

Seulement et inévitablement les choses ne se passèrent pas comme prévu.
Le jeune garçon était d'un naturel solitaire, s'imaginant une vie totalement autre. Dans les champs de potirons, il jouait, non en imitant les miliciens du village dans des armures impressionnantes pour un enfant, ni en se bagarrant à l'épée, non. L'enfant avait comme amusement, l'illusion d'un monde parfaitement réel, ayant créé des personnages presque réels tant leurs histoires étaient cohérentes et pleines de bons sens. Ses amis n'étaient pas humains, ils avaient tous des formes différentes sans jamais pouvoir donner un vrai nom sur leur race. C'est avec ses amis qu'il jouait et interagissait et à qui il donnait des cours de magie. Comment déraciner un potiron, comment le défaire de toute mauvaises herbes et parfois comment le faire léviter pour le faire s'écraser sur un paysan qui le jugeait trop du regard. Svyatoslav n'avait pas d'amis, pas à cause de sa différence mais parce qu'il n'en voulait simplement pas. Les autres enfants, de son point de vue, étaient ennuyeux, parfois même des adultes.
Il n'arrivait pas à faire semblant de paraître émerveillé et amusé quand il ne l'était pas. Le fait de se mettre à table pour se nourrir était pour lui déjà, une perte de temps, quelque chose qui était obligatoire pourtant mais dont il ne pouvait expliquer la nécessité du "c'est comme ça". Pourquoi perdons-nous tant de temps à nous reposer et au réveil nous sentir plus vieux? Pourquoi le corps avait-il besoin de ça, après tout, on apprend rien en dormant.. Il voulait comprendre pourquoi et jamais il n'eut de vraie réponse. L'enfant avait une soif d'apprendre et rares étaient les livres sur les étagères de son village. Dans son imagination il dû en inventer et en créer pour raconter et apprendre des choses aux autres. Une capacité d'imagination gigantesque qui pourrait presque ressembler à de la Divination.

Au début les choses paraissaient amusantes, ce que l'on dit d'un enfant quand il s'occupe tout seul.
Jusqu'au jour où l'enfant finit par réellement s'ennuyer. Il expérimenta toutes sorte de choses qu'il n'avait pu expérimenter avant. Plus il grandissait, plus ses idées prenaient de l'ampleur.
Son grand frère Vyatcheslav était trop occupé à s'entraîner à l'épée voulant s'engager dans la milice de Lordaeron, son père était toujours aux abonnés absents, à se demander s' il existait réellement. Sa petite sœur Lucia, n'était qu'un bambin et sa mère avait beaucoup trop de travail et d'enfants à charge seule pour pouvoir détailler les faits du cadet déjà parti très loin dans son esprit.

Un soir après manger alors qu'il s'ennuyait terriblement, que le soleil commençait à se coucher, il s'extirpa de sa chaise pour retourner dehors et abandonna sa famille au dîner. Le village était silencieux, chaque famille étaient en train de savourer leurs repas et remerciaient la Sainte et leurs efforts pour pouvoir nourrir leurs enfants comme tous les jours.

Le jeune Svyatoslav, du haut de ses 5 ans, se demandait beaucoup trop de choses pour son âge, il voulait montrer ce que pourrait créer sa magie au contact de ce qu'il a de plus près. Il créa une boule de feu dans le creux de sa main pour faire s'embraser le foin des écuries, il savait pertinemment ce que serait le résultat.. leurs auges qui prirent feu en moins d'une seconde, créant un embrasement immédiat et important tant il était sec. L'écurie prit feu quelques secondes après. Le jeune garçon n'eut pas réfléchit à l'après et se dépêcha de venir ouvrir l'écurie afin que les chevaux puissent s'enfuir hors du village à toute allure. Le feu quant à lui ne s'arrêta pas là, il poursuivit sa route jusqu'à d'autres bâtiments utilitaires de la ferme jusqu'à toucher les premières maisons en bois. Il était stupéfait de ce qui venait de découler de son geste. Tétanisé ou impressionné, il ne réagit pas. Se laissant tomber sur les fesses, la bouche ouverte. Enivré.

Les habitants alertés sortent de leurs habitats pour appeler de l'aide et avertir tout le village, pris de panique.
Plusieurs d'entre eux tentèrent d'éteindre les flammes meurtrières en puisant dans les puits les plus proches. Durant des heures, les habitants se serrèrent les coudes pour sauver leur village.
La mère de l'enfant sortit en toute hâte, récupéra ses enfants dont le jeune pyromancien et partit plus loin pour les mettre à l'abri. Svyatoslav se laissait faire, étant dans l'incapacité de dire ou faire quoique se soit.

C'est au petit matin que les nouvelles furent encore moins bonnes. En effet, le nombre de victimes s'accumulent et les délations allaient de bon train. Qui aurait pu faire ça? Comment est-ce arrivé? Le jeune Drazkowski fut rapidement pointé du doigt et c'est au grand désarroi de sa mère qu'il ne nia pas. L'enfant étant dans l'incapacité maladive de mentir, cherchant à comprendre comment le feu avait-il pu réduire autant d'habitats en cendres plutôt que de ressentir du remord. Vu par tout son village et ses proches comme un enfant ayant des problèmes psychologiques grave et manipulant la sorcellerie. Svyatoslav peu de temps avant cela, échappa à la médecine de cette époque, qui consistait à lui faire arracher toutes les dents, ayant peut être provoqué une infection au cerveau.
Pour ces raisons, Dakota protégeait son cadet plus que les autres, sa différence n'était pas très bien vue et sans être dans le déni elle était persuadée qu'il s'agissait de quelque chose d'autre bien qu'elle ne puisse mettre de mots dessus.

La famille Drazkowski fut banni du village, ayant encore leur maison debout, ils furent dépouillés de leurs biens et terres comme s'il s'agissait du minimum pour se faire pardonner. S'en était trop.
C'est ainsi que la mère et ses trois enfants avancèrent vers le Sud du continent pour rejoindre des amis et avoir un toit sur leurs têtes le temps de trouver une solution. La mère était exténuée et partagée entre colère et tristesse de devoir à nouveau tout abandonner comme un sentiment de déjà vue, avec un mari toujours absent si ce n'est disparu et un enfant plus que problématique.
C'est à leur arrivée dans le Sud, qu'un mage du Kirin Tor les rejoint pour avoir des réponses sur la nature de cette histoire. C'est ainsi que l'enfant fut confié au Kirin Tor pour lui permettre de maîtriser ses pulsions et prédispositions. Il s'agissait d'une solution bien plus gratifiante pour l'enfant plutôt que de laisser des médecins expérimenter leurs théories comme un cobaye. Dakota savait qu'il trouverait sa place et qu'il saurait être bien mieux accompagné par ces sorciers connaissant tous ces sujets, elle savait également qu'elle ne pourrait pas le revoir avant bien longtemps, sans savoir que ça ne serait plus jamais.

L'Archimage Elkins avait bien conscience du temps et du travail qu'il faudrait pour parvenir à dompter l'individu et lui donner enfin des réponses à ses questions mais aussi conscience de la gravité de ses actes qui durant des années encore eurent des conséquences désastreuses qu'il n'apprendra pas. C'est ainsi qu'ensemble ils développèrent un lien particulier, plus loin qu'un maître et son élève mais plus d'un père et d'un fils, tous les deux habités par ce désir ardent d'apprendre. Le jeune Svyatoslav Drazkowski était bien entouré et avait des alliés précieux qu'il ne voyait pas encore comme des prédateurs intéressés mais d'un bon sentiment enfantin et familial. Les choses pourront s'améliorer pour lui avec le temps et la patience.

Jusqu'à ce qu'il atteigne ses vingt, vingt-cinq ans, le jeune mage ne rencontra que peu de résistance et c'est pourtant là qu'un nouveau protagoniste fit son apparition. L'abjurateur Danelagen. Un individu à peine plus jeune que lui, voyant d'un très mauvais œil les privilèges qu'il lui avait accordés. Une jalousie naissante et grandissante l'amenant à tenter de lui mettre des bâtons dans les roues. Danelagen avait toujours espéré avoir l'Archimage Elkins comme mentor et était sur le point de devenir son apprenti quand celui-ci s'est tourné vers un cas plus fragile et de ce même fait, plus attrayant. Le jeune et nouveau rival ne tardera pas a essayé de mettre à mal leurs relations et la possibilité à Svyatoslav comme il le voudrait, cherchant désespérément à prendre sa place. Drazkowski se fichait bien des agissements du mage jaloux et parvenait simplement à l'ignorer dans un premier temps. C'est ainsi que naquit une rivalité ouverte qui perdura durant de nombreuses années.



Dernière édition par Hel le Mar 25 Avr - 23:32, édité 14 fois
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Lucius Gallinger, le prix du Savoir Empty Chapitre 2 : Quelque soit le Prométhéen ou le nihiliste.

Message par Hel Mer 3 Oct - 13:35

Lucius Gallinger, le prix du Savoir Ij7a

"Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif."
LXXXV L'Horloge. Spleen et Idéal. Baudelaire



Les flammes ardentes ne font qu’attiser un peu plus chaque jour le désir de Savoir du nouveau mage qui s'abreuve lorsqu'il le peut, de connaissance. Il avait atteint la maîtrise de l'Evocation et l'Invocation et touchait quasiment au but de chaque école de magie, déjà bien trop proche du but final, ce qui lui valut de devenir Professeur dans certaines écoles. Malgré son avance considérable, il lui restait encore bien des années voir une période infinie pour apprendre. Son assiduité était irréprochable, ses compétences affûtées de jour en jour. Il était inhabituel voir rare que le mage se laisse aller et aille se détendre.
Tout comme depuis son enfance, Svyatoslav n'avait pas vraiment d'amis car il n'avait jusque là pas trouver de personne en qui il put porter un certain intérêt, si ce n'est de ses professeurs. Le mage était vu comme un égocentrique arrogant, ne pouvant ressentir aucune empathie, imbu de lui-même. Bien que ceci soit très proche de la réalité, de son point de vue il savait simplement ce qu'il valait et ne voulait pas tendre vers de la formalité futile enseignée par l'éducation.

Il devait trouver un intérêt à partager une discussion, apprendre quelque chose ou avoir un débat constructif. Peu de gens avaient l'occasion d'échanger avec lui. Bien que son mentor lui apprit autrefois les bases de l'éducation, si Svyatoslav se retrouvait dans une discussion déviant sur un sujet jugé plus futile, il s'éclipsa simplement sans dire mot. Ces façons de faire ne plaisaient pas ou amusaient certains. Parfois faisant ressurgir la colère d'autres professeurs et étudiants qui pouvaient lui barrer la route pour lui demander des explications ou des comptes.

- Hé attendez une minute, vous partez comme ça? On vous a posé une question. Dit l'un des mages.
- Et je n'ai pas le temps de répondre à quelque chose d'aussi évident. Soupira Svyatoslav s'étant arrêté.
- Pas le temps? Pas le temps de dire que vous avez à faire, pas le temps de nous saluer?
- Navré de te décevoir, non je n'ai pas le temps de le gaspiller en imaginant et contant un prétexte pour pouvoir m'en aller plutôt que de simplement m'en aller mais maintenant tu le sais. Répondit Svyatoslav en tournant les talons.

En effet, les mots de Drazkowski avaient le don d'exacerber bien du monde surtout auprès des apprentis qui apprenaient à ses côtés. L'exigence et la détermination, l'irritation à la non concentration, le désintérêt total envers ceux qu'il jugeait pas apte à devenir de grands sorciers. Drazkowski bien que plus jeune que la plupart des professeurs n'avait pas la cote auprès de ses élèves sauf envers une poignée de mages qui savaient ce qu'ils voulaient : progresser. Toujours un ennui de temps selon ses dires, comme si quelque chose courait après lui et qu'il ne pouvait poser des mots devant cet ennemi invisible si ce n'est de le nommer pour ce qu'il est concrètement : Le temps. Le mage se voyait vieillir, se sentait mourir...
Les plus intelligents finirent par ne plus y faire attention et c'était le mieux à faire, cependant sans le savoir il touchait à la quête, au sujet qui dictait sa vie dans un combat fastidieux et long voir éternel.

Un jour, alors qu'il terminait un cours, finissant de prendre des notes annexes sur ce qu'il fallait développer, il vit un autre mage tout aussi rigoureux et concentré que lui mais sur le banc des étudiants. Par un simple regard furtif, tous les deux se comprirent sur quelque chose qu'ils partageaient sans l'ombre d'un doute.
A cette époque, tous les deux avaient environ une trentaine d'années. Svyatoslav avait exactement 3 ans de plus que lui et sans qu'ils ne le sachent encore, ils deviendraient alliés pendant plus d'années qu'une vie humaine ne l'autorise.
En dehors des cours, des préparations et des recherches, tous les deux se rejoignent pour pouvoir mettre à pratique la théorie longuement apprise, dans des salles de cours faites exprès pour cela. Sans cesse ils ne faisaient qu'apprendre et se perfectionner, partageant cette volonté d'exceller et d'en apprendre toujours plus chaque jour... Mais un soir, alors que Svyatoslav étudiait un ouvrage qu'il avait déjà lu deux fois, il sentit dans sa poitrine une douleur indescriptible qui le paralysa sous le coup comme l'empêchant de respirer. Quelque chose s'était produit, il le sentait au plus profond de lui mais il ne pouvait exprimer une raison à cela. A partir de ce soir-là , le Sorcier se sentait particulièrement mal, comme si on lui avait enlevé quelque chose de précieux qui le touchait directement.

Sans cesse prit par des pensées lointaines et des souhaits de découvertes de plus en plus grand, il ne pouvait cependant arrêter le temps, en effet les années passèrent et Svyatoslav était devenu un adulte accomplit bien que son comportement ne s'arrangeait pas et l'entrave dans son évolution qu'il voyait à présent d'un œil différent.
Son mentor voyait que le mage commençait à tourner en rond, non loin de la maîtrise des écoles de magie enseignés par le Kirin Tor et décida de l'envoyer dans le Sud des Royaumes avec d'autres mages, comme cela se faisait de temps en temps du côté de Karazhan. Cette tour recélant un Savoir et un potentiel magique incroyable.
La tour du jeune gardien Medivh qui venait à peine de sortir de son long coma et quittant Karazhan pour un combat dans le Sud.

Les mages tant habitués à Dalaran se virent à nouveau émerveillé par toutes les grandes bibliothèques de cette tour stupéfiante comme perdue dans le temps. Ils y passèrent quelques jours, prenant le temps d'ouvrir et consulter des ouvrages en tout genre mais ils ne purent restés bien longtemps car la ville d'Hurlevent venait d'être assiégé par une tribu trolle, demandant donc aux apprentis mages et aux sorciers les accompagnant de regagner Dalaran rapidement. C'est frustré que tous repartirent, estimant qu'ils n'avaient pas eu le temps nécessaire de s'abreuver de tout ce qu'il se trouvait là bas. Si Svyatoslav avait été seul Professeur ce jour là, il aurait imposé de retrouver le lieu de l'affrontement mais les règles du Kirin Tor nécessitait un temps considérable avant de prendre une décision.

Svyatoslav n'avait que très peu dormi pour profiter du temps qui lui avait été donné.
Il se fit une promesse cependant, d'y revenir quand les choses se calmeront.
A son retour en Lordaeron, le pyromancien raisonnable en profita pour faire un grand détour dans le Nord afin de rejoindre le Marché de Stratholme. Le soleil était bientôt à son Zénith et l'heure pour les habitants de la ville de vendre toutes sortes de produits.

Le Mage appréciait sortir régulièrement des murs de Dalaran, parfois pour se retrouver auprès de personnes moins maniérés et plus directes. Il était difficile pour lui de suivre une discussion érodé de véritable sens à défaut de mots implantés pour simplement apprécier parler. Le Mage était ici pour apprendre et créer, non pas pour se donner une image d'homme supérieur et plus cultivé. Il avait cette qualité parfois perçu comme un défaut de ne pas se perdre dans un discours fantaisiste mais plutôt de joindre l'essentiel et ce, rapidement.
Voilà pourquoi le franc parler qui devrait être une langue universelle l'appelait parfois à sortir de cette civilisation magique et noble pour rejoindre les habitants du coin.

Il s'agissait d'un marché qui se tenait une fois par semaine durant toute la matinée et Svyatoslav appréciait s'y rendre le plus souvent. Il s'agissait de son seul moment de réelle socialisation et il pouvait trouver sur ce marché toute sorte de chose qui avait de la valeur à ses yeux mais qui l'avait perdu de la part de leurs propriétaires. De vieux ouvrages abîmés, des instruments poussiéreux ou toute sorte de choses appartenant à son quotidien ordinaire qui lui était propre. Il avait l'accoutrement du Sorcier respecté de Dalaran qui impressionne certains habitants mais ne se laissait pas submerger par son égo, trop occupé à chercher quelque chose.

C'est au détour d'une allée, après avoir fouillé un étalage qu'il intercepta une jeune fille à peine sortie de l'enfance, croisant son regard. Une jeune fille aux yeux aussi verts que les siens. Au milieu d'une foule pressée par le temps et l'argent, un regard de quelques secondes qui dura en réalité bien plus longtemps.
Ils n'échangèrent aucun mot si ce n'est par le regard et Svyatoslav en reprenant la route vers Dalaran y repensait quelques fois...

Une fois arrivé, il rejoignit son seul allié à Dalaran pour lui raconter tout ce qu'il put trouver à Karazhan, ayant en cet instant oublié cette jeune fille qui avait pourtant bouleverser ses pensées. Son ami jalousait quelque peu la chance qu'il eut de rejoindre la célèbre Karazhan mais ils se promirent d'y aller ensemble dès qu'ils le pourraient et cette promesse se réaliserait bien plus tard dans des circonstances qu'ils ne pouvaient soupçonner à présent. En attendant, c'est durant des nuits qu'ils discutèrent de tout cela comme le font des amis lorsqu'ils se retrouvent autour d'une passion commune et de livres fraîchement volés.

Les années passèrent et le Savoir avec. Svyatoslav retrouverait par hasard cette jeune fille sans jamais avoir l'occasion de lui parler, ni sans savoir quoi lui dire. Après tout, ils avaient bon nombre d'années de différence.
Quoiqu'il en soit, le Mage avait tous les prérequis pour devenir Archimage depuis plusieurs années (ou un mage qui maîtrise toutes les écoles de magie enseigné par le Kirin Tor).
Son ascension renommée et officielle prenait toute la place dans ses pensées depuis qu'on lui avait refusé le titre bien que ses capacités précoces ont toujours été d'actualité. Non attiré par un titre ou une reconnaissance, il se disait qu'après avoir atteint le plus haut rang de la magie en ces lieux, il pourrait enfin aspirer à des recherches plus poussées dans d'autres domaines magiques.
Tout le Kirin Tor avait été convoqué pour une grande réunion officielle afin de donner le titre à ceux qui le méritent. Alors que les deux amis étaient sur le point d'être nommés Archimages et plus encore, il semblerait que finalement les choses ne se passeraient pas comme prévu.

En effet, Svyatoslav touchant ses 40 ans se voit refusé une seconde fois le titre d'Archimage, toujours à cause de son comportement, ce qui visiblement ne l'affecte pas particulièrement même si l'on pouvait sentir une fine couche d'amertume. Pour lui, seule la pratique et les méthodes comptaient, après tout il maîtrisait toutes les écoles de magie. Il savait ce qu'il valait mais était consterné par le mépris que l'on pouvait lui rendre, craignant qu'un jour on veuille lui mettre des bâtons dans les roues sur sa route du Savoir.  

Ce refus réconforte Danelagen, son rival de toujours. Il ne cacha pas sa joie à cela, ayant participé à ce refus de titre et de reconnaissance par des coups fourbes ayant provoqué chez notre Archimage désavoué des réactions démonstratives bien que justifiable. Son délice éclatant sur son visage n'avait pas échappé à quelques mages attentifs..

Son ami lui parvient à réussir là où Svyatoslav avait échoué.
C'est ainsi que son allié de toujours, Kel'thuzad, fut nommé Archimage et bien plus encore... membre du Conseil des Six, dirigeant Dalaran, lui donnant ainsi de nouvelles clés à sa disposition.
Ce personnage notable à la tête d'une richesse conséquente avait finit par être récompensé à sa juste valeur.
Malgré ces différentes issues, Drazkowski savait que cette récompense pour son ami était bien plus que méritée.
A la fin de la cérémonie, peu de choses changent cependant, tous deux retournant à leurs affaires dans leurs quartiers pour pouvoir discuter sincèrement comme ils aimaient le faire.

- Ils te l'ont refusé encore et ils recommenceront c'est certain... Dit Kel'thuzad à son ami.
- Qu'ils gardent leurs titres, je sais ce qu'il nous faut faire. Répondit Drazkowski
- Tu as bien raison et peu de choses changeront finalement.. Mais qu'en est-il de ton mentor ?
- Il ne m'est plus d'une grande utilité. Cela fait longtemps qu'il n'a plus rien à m'apprendre. Souffle Drazkowski.
- Certes. Peut-être n'es-tu pas reconnu à ta juste valeur aujourd'hui mais personne ne t'empêchera d'agir en conséquence surtout avec les accès que je vais posséder, tu verras on va rattraper ces imbéciles. En attendant, pourquoi ne pas prendre un apprenti? Répondit Kel'thuzad en souriant en coin.
- Si ça peut m'empêcher de mettre le feu à mon némésis.. Pourquoi pas. Il apprendra vite et bien puis il nous rejoindra. Rajoute Drazkowski de manière déterminée.
- Svyatoslav, pour tout cela, ce n'est pas qu'une question de comportement, la plupart des mages ici sont ingrats et archaïques. Ils veulent te faire payer quelque chose et je pense que tu sais à quoi je fais référence. Ajouta Kel'thuzad.

L'archimage désavoué se perd dans ses pensées aux mots de son ami. Des choses lui reviennent à l'esprit.
Des choses enfouies depuis bien des années. Cependant et malgré tout cela, il tenu bon.
Entouré par son mentor qui n'avait plus que le rôle d'un paternel et d'un nouvel apprenti qui apprendrait bien plus vite que les autres, il réussi à passer au dessus de cette défaite qu'il prenait différemment, tout en songeant minutieusement à sa vengeance et agir avec intelligence. Il comprend aussi qu'il ne serait qu'une arme et un très bon sorcier à leurs côtés à l'aube d'événements qui ne tarderont à arriver...



Lucius Gallinger, le prix du Savoir V0ys

Svyatoslav Drazkowski à l'aube de ses trente ans.


Dernière édition par Hel le Mar 25 Avr - 23:38, édité 23 fois
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Lucius Gallinger, le prix du Savoir Empty Chapitre 3 : L'Empire des Jours Semblables

Message par Hel Ven 5 Oct - 13:50

Lucius Gallinger, le prix du Savoir 4adg

La vie est vide sans terreur comme sans amour. J'autoriserai l'existence de cette créature depuis mon trône...
Après tout, elle ne peut vraiment menacer la perfection, seulement l'effleurer.
Mais si il y a de la beauté dans le chaos... Celui ci ne peut durer.

Valkorion.

Les années passent et à l'aube de ses cinquante ans, l'Archimage une nouvelle fois désavoué perd foi en tout espoir de reconnaissance.
Son apprenti maîtrisait déjà une multitude d'écoles de magie. Svyatoslav sentait les jours passer et son corps, bien que concentré magiquement, vieillissait. Le facteur temps qu'il redoutait tant le voyait prendre de l'ampleur inévitablement. Loin de l'idée de se soucier de son apparence mais lorsqu'il s'observe dans un miroir, c'est comme si celui-ci voyait le temps qu'il lui restait à vivre. L'homme tournait en rond à en devenir fou, allant chercher toujours plus loin dans la magie qu'il avait à portée de main mais rien y faisait. L'ennui profond qui dès l'âge de 6 ans lui fit faire quelque chose d'impardonnable. Bien qu'il ne soit plus un enfant mais un homme dépassé par le temps ayant acquis une certaine sagesse, dans ses desseins les plus ambitieux il voyait des choses bien plus grandes. Svyatoslav devait sortir de ce déni qu'il s'était construit. Ce monde et ce pouvoir qu'il voulait tant avoir ne lui suffisait pas, il devait accepter qu'il avait touché la moitié de sa vie et que les choses ne seraient jamais comme il les avait imaginées. Qui plus est, depuis quelques années le Mage devenait irascible et se sentait plus faible, accusant une certaine fatigue bien particulière. Il sentait qu'on lui avait pris quelque chose de précieux et le Temps devait forcément avoir un rôle principal...
Comme si celui-ci était étouffé entre quatre grands murs qu'ils ne pouvaient repousser à la force de ses bras.

C'est durant cette période qu'une femme sortant de l'ordinaire à ses yeux fit une apparition.
Une dame élégante aux cheveux d'ébène et aux yeux clairs presque transparents. Bien qu'il ne l'ait aperçu qu'il y a peu, elle était pourtant présente au Kirin Tor depuis plusieurs années. L'homme connu pour être asocial avait su plaire à une dame et il lui fallut du temps pour pouvoir appréhender l'individu qu'elle convoitait. En effet, Svyatoslav n'était pas quelqu'un d'intéressé et très apprécié de la gente féminine bien qu'il eut quelques aventures, il considérait manquer de temps pour ressentir de tels sentiments qui lui en ferait perdre davantage.. Il fut d'ailleurs l'objet de rumeurs toutes plus fausses les unes que les autres, comme d'avoir une relation intime avec son ancien mentor, un statut privilégié et d'autres absurdités de ce genre. Le fait qu'il n'aille jamais vers une femme confortait ces rumeurs.
Malgré ses 50 ans passés, l'homme paraissait plus jeune, tant son étreinte avec la magie de l'Ordre était intense.

Cette femme dont il est question, trouva chez Drazkowski un charme particulier et une élégance naturelle basée sur une confiance en soi plus à prouver. L'homme avait un physique naturellement plaisant mais celles et ceux qui se risquèrent de trop l'approcher, se virent rattraper par des mots difficiles à entendre, bien réels soient-ils.
Cette femme avait vue autre chose. L'homme de ses convoitises n'était ni malhonnête, ni menteur, ni trompeur et c'est justement cela qui déplait habituellement. Son franc parler ne laissait pas de place à trop de banalités ni même de formules exagérées pour atteindre un but, que cela plaise ou non, il dit toujours ce qu'il pense et cela avait un avantage. La mage réussit à plusieurs reprises à grappiller un peu de son Temps si précieux pour pouvoir apprendre à le connaître, elle fait preuve d'une patience à toute épreuve. Détachée, elle ne prenait ses mots ni pour du sarcasme ni pour mensonges, elle savait qu'elle entendrait la vérité et cela lui plaisait beaucoup. Quelque chose naquit entre eux bien qu'ils ne puissent jamais poser de mots sur leur véritable relation. Malgré ses grands sourires de façade, "Ebène", comme il aimait l'appeler, lui cachait des sentiments sincères à son égard et elle attendra longtemps avant de pouvoir prendre le risque qu'était de lui avouer car Drazkowski avait toujours la tête ailleurs...

Il repensait à cette femme au marché de Stratholme, il ne l'avait pas oublié cependant il n'avait pas eu l'occasion de la croiser une troisième fois pour enfin lui parler. Il avait une petite pensée pour elle, une image furtive dans son esprit deja bien trop remplie lorsqu'il s'adonne à des relations charnelles qui lui permettait de relâcher une certaine pression tant le conditionnement magique auquel il était confronté était important.
Svyatoslav n'avait jamais laissé de place à l'amour durant son travail. Ayant atteint son âge, ses maîtrises en la magie n'était plus à prouver mais l'Archimage désavoué ne stagnait pas autant qu'il voulait bien le faire penser. Lorsque lui et Kel'thuzad échappent à la vigilance du Kirin Tor, ils se déplaçaient pour pouvoir fouiller et apprendre autre chose, se sachant pourtant limité en restant sur ce continent. Régulièrement, les deux amis partaient en escapade afin de tester de nouvelles choses apprises dans des livres qui ne faisaient pas l'unanimité à Dalaran si ce n'est une véritable interdiction.. mais également de fouiller des lieux propices à toutes sortes de Légendes et "On dit".

La faiblesse physique grandissante, le Temps, le Savoir limité, Drazkowski tournait en rond.
Il construit son Empire des jours semblables car on lui avait imposé ce schéma ci, cependant tous ces points précis le faisaient toujours plus sortir du rang, repoussant de plus en plus son titre, sa reconnaissance pour essayer de toucher à un nouveau Savoir, ce qui l'importait réellement..

Tout récemment et au début de la "Seconde" guerre, l'arrivée des Hauts-Elfes dans les rangs de Dalaran, n'arrangeait pas les choses, l'homme devenait de plus en plus fébrile et supportait mal d'être confronté à leur immortalité. Il la jalousait plus que quiconque et cela ne l'aidait pas à s'en faire des alliés. Il devient de plus en plus aigri et irritable alors que sa détresse physique s'accentue. Pouvant quand même parfois faire preuve d'intelligence et tirer quelque choses de leurs savoirs. C'est entre frustration et apprentissage que Svyatoslav vit ces dernières années. A défaut de pouvoir vraiment s'améliorer, il décida qu'il était plus que grand temps de sortir des murs de Dalaran pour apprendre réellement quelque chose.

Svyatoslav et d'autres mages plus que qualifiés descendirent dans le Sud des Royaumes pour participer à la bataille du Mont Rochenoire. Celle-ci marquerait un point essentiel dans le destin de Drazkowski. C'est en combattant farouchement qu'il fut enfin confronté aux Orcs et leurs magies.. Quelque chose encore trop abstrait mais qui avait attiré son attention. Cette magie dites impie et les sombres pouvoirs qu'ils en tiraient aura marqué à jamais l'esprit du mage, avide d'en savoir plus comme une possibilité de sortir de son Empire des Jours Semblables pour apprendre quelque chose de nouveau et compléter ce schéma qu'il s'était inventé depuis tout petit.

C'est au beau milieu de la bataille que Drazkowski combattit un Orc à la peau verte, usant de magie noire.
Le mage, passionné par ce qu'il voyait, usait principalement d'abjuration et se défendait comme il le pouvait, reculant au fur et à mesure que l'orc passait à l'offensive. Le combat dura plus d'une heure et tous deux s'isolèrent de la bataille qui faisait rage. L'orc parlait dans une langue que Drazkwoski ne comprenait pas, cependant il vit l'étonnement et la rage sur son visage, ne comprenant pas pourquoi il n'attaquait pas franchement plutôt que de se défendre. Tous les deux restèrent quelques minutes sans agir pour tenter de communiquer. Le mage se concentra sur la langue des arcanes afin de pouvoir traduire quelques mots, ce qu'il parvint à faire.
L'orc ayant repris de l'énergie poursuit sa danse contre le mage passif. Au même moment, l'orc vit au loin que la Horde commençait à perdre pied et fuir car le chef de la Horde semblait avoir disparu. Prit de panique il tenta malgré tout d'en finir avec ce mage arrogant qui observait chacun de ses faits et mouvements mais il ne parvint pas à le vaincre, bien au contraire, celui ci avait encore toute son énergie et l'orc sentait qu'il pourrait être tué à chaque instant.

- Pars. dit Drazkowski en suivant le geste à la parole.

L'orc grogne et lui montre ses crocs, tout en observant autour de lui, comprenant qu'il n'aurait pas une seconde chance mais son code de l'honneur le poussait à rester ici. Il beugle une dernière fois sur le mage comme pour l'inciter à le tuer. C'est a cet énoncé que Svyatoslav entendit le mot "Ritssyn" ne sachant pourtant ce qu'il signifiait, il le retiendrait. C'est au même moment que le némésis du mage fit son apparition, accompagné cette fois ci d'une Haute-Elfe.

- A quoi tu joues, Drazkowski ? Dit Danelagen aux côtés de son apprentie.
- Occupes toi de tes affaires. Répondit-il simplement.

Danelagen frémit et voit une occasion en or qui ne se représenterait peut-être jamais. Il leva la main prêt à abattre l'orc aux aboies mais Svyatoslav le lui empêcha et cet échange prit une tournure des plus étranges. Patient et contentieux, le visage de Danelagen se déforma prenant ceci comme un affront personnel, il se mit à évoquer de la magie des arcanes contre son allié qui se protégeait encore. Le pyromancien lui répondit par une avalanche flamboyante créant un halo de braises tout autour d'eux. L'orc ne comprenant rien, laissa son honneur de côté et repartit rejoindre la Horde en fuite. Les yeux de Danelagen scintillent de magie arcanique tant ses efforts étaient grands pour contrer la magie qui lui faisait face, il jouait gros sur ce coup là tout comme son égo mal placé. Son apprentie quant à elle recula, ne pouvant se permettre de prendre partie au vue des enjeux.
Les deux rivaux s'affrontèrent durant quelques longues minutes jusqu'à ce qu'un autre mage du Kirin Tor les força à s'arrêter. La tension était plus que palpable et il y aurait des répercussions. Les rivaux étaient plus que frustrés mais la tension dû baisser progressivement pour retrouver les leurs et garder la face mais cela ne se fit  pas sans efforts..

C'est à son retour à Dalaran que le mage, bien plus taciturne qu'autrefois, songeait encore et encore à tout ce qu'il s'était passé là-bas. Durant les quelques années qui suivent, Drazkowski passe son temps à fouiller et à chercher à en découvrir davantage sur cette magie, sachant évidemment que le Kirin Tor n'apprécierait pas.
La tête dans des ouvrages récemment récupérés qui le passionnaient, il en oublia tout le reste.
"Ebène” voyait l'homme de ses pensées encore plus distant qu'il ne pouvait l'être, elle le voyait décrépir sous la fatigue et le travail qu'il s’infligeait tout seul. Passant ses nuits à lire tout ce qu'il trouvait, jusqu'à mettre la main sur un ouvrage bien particulier. C'est dans la bibliothèque secrète de Kel'thuzad qu'il le trouva. Cet ouvrage orné de dorures l'attirait comme un aimant. Une fois en main, il ouvrit au hasard une page, entendant le craquement que celui-ci n'avait pas été ouvert depuis un bon moment. Un ouvrage récupéré auprès des Orcs que ni l'un ni l'autre n'avait encore étudié. A l'intérieur de cet ouvrage, des schémas et divers croquis accompagnés de notes griffonnées. Il s'agissait d'un journal écrit dans une langue qui lui prit du temps à apprendre depuis son retour du Sud.

Les nuits sans fin où seul le savoir régnait. Les cernes creusés comme des tombeaux se marquaient de plus en plus sur son visage vieillissant, son obsession le rendit de plus en plus solitaire. Il parlait dans cette langue inconnue à moitié réveillé lorsque la fatigue était trop grande, le laissant dans un état mi comateux.
Cependant il entendit une voix féminine s'agiter autour de lui comme l'appelant à l'aide. Il ne s'agissait pas de la voix d'Ebène ni d'aucune femme qu'il avait connu jusqu'ici. Sa "compagne" le vit encore plus défaillir et s'agiter, son inquiétude pour lui devenait de plus en plus grande mais elle savait pertinemment que Svyatoslav n'en ferait rien. Aux proies de ses flammes, de ses cauchemars et de ses hallucinations, il commençait à ne plus discerner le vrai du faux, il se sentait mourir et à juste titre...

En pleine réunion d'un ennui mortel, le Pyromancien sans trop y réfléchir reproduit les schémas dans un carnet, qu'il étudiait dans le fameux journal qui avait toute son attention. Il griffonne et ne tient plus en place, s'agitant, pris de démangeaisons, il sent que l'ennui et le temps conjugués finiraient par avoir sa peau. Il se redressa subitement, sous les yeux de ses collègues et se dirigea vers la sortie sans un mot, déterminé.

- Drazkowski, retournez à votre place. Dit l'une des mages présente.
- Un jour peut-être. Lui répondit-il en passant la porte.

Après avoir claqué la porte au nez de tous, Ebène s'empressa de le rejoindre pour tenter de l'arrêter et le suivit jusqu'à la bibliothèque de Kel'thuzad, devenu un lieu de culte pour le pyromancien qui avait finit par arrêter l'ennui dans sa course.

- Qu'est-ce qui t'arrive Svyatoslav? Pourquoi es-tu aussi brusque? Réponds moi! Hurlait presque Ebène.
- J'en ai assez de ces mages formatés par des dogmes obsolètes, j'ai autre chose à faire et ce ne sont pas eux qui m'empêcheront d'apprendre. Répondit le pyromancien.
- Arrêtes cela tant qu'il en est encore temps! Tu vas finir par t'attirer encore plus d'ennuis que tu n'en as! Pleurait-elle tant les enjeux étaient bien plus grands que cela.

Drazkowski observait Ebène en lisant sur son visage comme dans un livre ouvert. Terreur, tristesse, colère, amour.
Il s'approcha à grands pas vers elle pour venir l'embrasser fougueusement jusqu'à la faire basculer sur la table derrière eux. Le pyromancien était habité par des sentiments multiples qu'il ne parvenait pas à désolidariser dans l'instant. Il lui agrippa les cheveux et la déshabilla en observant brièvement sa réaction sans pour autant la prendre en compte. Ebène était elle aussi prise par des sentiments bien différents.
Les yeux du mage commençaient à lui brûler tandis qu'il se mit à danser avec sa compagne avec des coups saccadés, nets et durs à la fois. Il se laissa envahir par ce sentiment de désir quand subitement il entendit à nouveau cette voix féminine. Cette fois-ci elle l'appelait. Les yeux du pyromancien le brûlaient davantage et il sentit un regain d'énergie soudain qui le poussa à continuer sa danse pendant un bon moment. Sous le regard enivrant et désemparé de sa compagne qui vit dans ses yeux cette étincelle à la couleur verdâtre.


Lucius Gallinger, le prix du Savoir M6hc


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Lucius Gallinger, le prix du Savoir Empty Chapitre 4 : Métamorphose Elégamment Surestimée

Message par Hel Ven 5 Oct - 15:23

Lucius Gallinger, le prix du Savoir Vz9e

"Voilà que j'ai touché l'automne des idées, et qu'il faut employer la pelle et les râteaux pour rassembler à neuf les terres inondées, où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux." X L'ennemi. Spleen et Idéal. Baudelaire.

Drazkowski était en train de toucher le fond de ses idées, ici, au Kirin Tor. Bien des choses lui passèrent à l'esprit et il savait dorénavant qu'il ne pourrait plus rien apprendre ici bas.
Il savait qu'il pouvait pourtant compter sur son ami Kel'thuzad. Ce soir-là dans les appartements du notable qui étaient devenu leurs bureaux de recherche sur des reliques et Savoirs interdits, un autre mage les accompagnant participa à une conversation des plus intéressantes. Tous les trois assis autour d'une table.

- Il n'y a pas à en apprendre davantage. Leur magie est une ignominie et nous avons pris le dessus. Dit le mage.
- Cette fois-ci. Ajouta Drazkowski, dans ses pensées, plus fatigué que jamais.
- Les paysans se souviennent de la Seconde Guerre aussi bien que nous. Dites ce que vous voulez sur les Orcs, leurs sorciers exercent un grand pouvoir, une puissance contre laquelle nous n'avions que peu de moyens de défense. Nous avons une obligation, nous devons apprendre à manier et à contrer ces magies nous-mêmes. Répondit Kel'thuzad par conviction.
- Vous parlez d'une idée Kel'thuzad. Pourquoi ne pas en parler à votre conseil, je serais curieux d'entendre ce qu'ils pourront vous répondre. Ajoute le mage.
- Parler à un mur serait plus instructif... Dit Drazkowski en fixant le mage avec ce regard des plus rabaissant qui soient.

Le mage, déconcerté par ce qu'il venait d'entendre et se sentant insulté à juste titre, se leva simplement pour sortir des appartements du notable Kel'thuzad. Laissant les deux amis entre eux dans un silence pesant pour quelqu'un qui ne serait pas habitué.

- Comment peuvent-ils travailler avec de telles entraves. C'est navrant. Dit Drazkowski, brisant le silence.
- Qu'ils restent dans leurs pensées archaïque, cela causera leur perte.
- Kel'thuzad? Dit Svyatoslav, toujours assis, en observant son ami se relever.
- Je pense que nous avons suffisamment attendu. Quelque chose mérite mon attention, j'ai un long voyage à préparer. Tu dois faire quelque chose pour moi.
- A quoi penses-tu? Dit-il en se redressant.
- Je ne peux t'en dire davantage mon ami mais tu dois mettre en sûreté ce que nous avons pu récupérer. Je sais que le conseil voudra rapidement venir fouiller dans mes affaires.

Svyatoslav Drazkowski observe son ami très sérieusement et hoche en sa direction, comprenant qu'il ne pourrait avoir davantage de réponses.

- Je le ferai. Je ne laisserais pas ce Savoir entre les mains d'esprits étriqués, c'est une promesse.
- Bien, nous allons évoluer, crois moi, maintenant laisse moi. Nous nous reverrons très bientôt.

Après avoir laissé le temps à Kel'thuzad de s'en aller, l'Archimage désavoué retourna dans ses appartements en pleine nuit pour y récupérer quelques ouvrages et reliques qu'il savait interdites dans la structure de Dalaran et que les deux amis avait récupéré durant ces dernières années.
Avec le plus de discrétion possible, il mit ce Savoir dans ses propres appartements en attendant de pouvoir trouver un meilleur endroit. C'est durant cela que Svyatoslav comprenait que des choses allaient changer sans jamais pouvoir mettre de mots ou d'idées précises dessus. Une confiance aveugle et un respect total envers celui qui partageait son ambition.

Les membres du Kirin Tor devenaient de plus en plus fébriles à leurs sujets et de réelles suspicions firent leurs apparitions. C'est le cas de l'apprentie de Danelagen, son rival de toujours.
La Haute-Elfe avait entièrement embrassé les idées de son maître, convaincue que Drazkowski était le mal absolu et qu'il fallait tôt ou tard rayer son existence de l'univers. Avant, elle lui riait au nez, le provoquait même parfois, choses à laquelle Svyatoslav levait simplement les yeux au ciel tant son mépris à leurs égards était grand et qu'il ne valait rien à ses yeux, traduit par une ignorance pure et dure. Seulement, plus le temps passait, plus son attitude changeait. On pouvait ressentir la crainte qu'elle tentait de dissimuler. C'est en pleine nuit qu'elle vient le retrouver dans ses appartements sans son maître, chose qu'il n'aurait évidemment pas accepté s' il avait été mis au courant. La Haut-Elfe maîtrisait la divination et lui avait fait part de ses visions obscurcies par les ténèbres dans un gouffre de puissance indéniable. Svyatoslav ne réagit que peu face à cette démonstration car en réalité il était au courant de bien plus que choses qu'il n'y prétendait. La Haut-Elfe lui fit part de l'ignorance de son maître face à cette divination, chose à laquelle il ne croyait pas une seule seconde et pourtant... Depuis ce soir-là elle l'évitait, le craignait et elle le montrait bien.

Les choses devenaient de plus en plus tendues pour le pyromancien dejà corrompu. Il sentait le Conseil devenir de plus en plus fébrile et comme l'avait prédit Kel'thuzad, son absence depuis plusieurs semaines, permit à celui- ci d'envoyer des mages fouiller les appartements du notable. Svyatoslav était pris entre deux chaises, il sentait que son tour viendrait. Non loin de penser à sa situation mais bel et bien aux actions menaçant le Savoir qu'il avait entreposé chez lui. Il commença à faire disparaître ce Savoir dans un endroit bien plus sûr, en dehors des murs de Dalaran seulement il n'eut pas le temps de tout dissimuler....
C'est un soir de pleine lune, affairé à ranger les dernières affaires qui lui restait à cacher qu'il entendit que plusieurs personnes se ruerent jusqu'à lui dans les escaliers. La porte s'ouvrit. Face à lui se tenait le vieil Archimage Elkins, son mentor et son père. Danelagen, rongé par la jalousie et la haine, son apprentie Haut-Elfe fébrile et habitée par la crainte ainsi que Ebène, sa compagne meurtri par le chagrin et la peine, les yeux rougeoyants de perles salées ruisselantes.

- Fils... Lâche ce que tu tiens dans ce sac. Dit Elkins, bienveillant et d'un ton désolé.
- Tu as entendu minable?! Lâches ça! Cria Danelagen, réalisant les prémices de son rêve le plus précieux.
- Qu'est-ce que vous voulez.. Tous. Répondit Drazkowski se redressant pour les observer un par un.

Danelagen saisit le sac et le fouille pour tomber sur deux grands ouvrages aux desseins opposés à ceux du Kirin Tor. Satisfait et soulagé, un grand sourire déformé se forma sur son visage, montrant le genre d'ouvrage que Svyatoslav avait en sa possession.

- Donnez lui une chance, je vous en prie.. Pleurait Ebène aux côtés de Elkins.
- Il n'y a rien à me donner. J'ai pris cette "chance" en entrant au Kirin Tor il y a des années et à présent je choisis de m'en défaire. Je n'ai plus rien à faire ici. Vos interdits stupides me donnent la nausée. Interrompit Drazkowski.

Danelagen jouissait en entendant les mots de son rival, Ebène ne pouvait retenir ses larmes. L'Archimage quant à lui comprit que son jeune apprenti et à présent un adulte plus que confirmé ne changerait pas d'avis. C'est peiné qu'il lui dit ces quelques mots : "Tu ne me laisses plus le choix, Fils.." avant de retourner d'où il venait, menaçant Danelagen pour qu'il l'accompagne et qu'il ne reste pas face à son rival. Tous les trois repartirent, laissant Ebène et l'élu de son cœur sur le point de tout faire imploser.

- Ils vont te renvoyer sous peu Svya'... Écoutes-toi. Écoutes-toi quand tu parles! Tu penses pouvoir devenir plus puissant?! Mais à quel prix! Tu n'arriveras à rien! Tu as tout gâché! Criait-elle.

Ses yeux lui brûlaient, son corps bouillonnait, il entendait encore cette voix féminine qui l'appelait mais il tenait bon. Bien que les yeux du pyromancien trahissaient ses intentions, il parvenait à se contrôler faisant cependant de grands efforts sur lui-même. Comprenant qu'il n'était qu'une question de jours, voire d'heures pour son renvoi. Son instinct de survie prit le dessus. Il se saisit des derniers journaux de recherches les plus importants ainsi que des ouvrages sur la nécromancie encore intacts et se dirige vers la sortie sans un mot.
Ebène plus malheureuse que jamais le retenait pour lui souffler quelques mots :"Durant toutes ces années passées ensemble... m'as-tu aimé ne serais-ce qu'une fois?". Le Pyromancien l'observait, toujours avec ce regard froncé et déterminé, ajouté à la fatigue extrême et la flamme ardente qui le brûlait mais.. il ne dit mot. Non par irrespect ou vengeance mais simplement car il ne connaissait pas la réponse à cette question, Ebène comprit elle aussi, que l'homme qu'elle aimait tant, qui a toujours eu la parole franche, était sincèrement dans l'incapacité de répondre. Elle le relâcha et s'écroula au sol tandis qu'il rejoignait la sortie de Dalaran.

C'est de nuit que Svyatoslav Drazkowski passa les portes de Dalaran qu'il ne reverrait jamais de ses propres yeux, durant un bref instant il eu un flash du premier jour où il passa cette porte aux côtés de cette femme qui était sa mère, il faisait jour et il faisait très beau comme une parenthèse parfaite au milieu de ce chaos...
Son instinct de survie basé sur la connaissance lui fit oublier de prendre des provisions ou des choses essentielles à sa constitution, c'était la dernière chose dont il se souciait et très bientôt il savait qu'il aurait le choix à cela.
Il prend la direction de l'Ouest tout en usant de téléportation et de magie lui permettant de faire bien plus que route sans grand effort. Arrivé au détour d'un cascade entouré de collines sans y voir à deux mètres, le sorcier cherchait une planque à proximité. En attendant le lendemain, il posa ce monticule d'ouvrages indispensables à sa survie et usa d'un sort d'invisibilité de masse afin que personne ne puisse penser ne serait-ce qu'une seconde que de tels livres puissent se trouver ici. Tandis qu'il place des runes de protection à plusieurs mètres de cette zone pour ne pas être repéré, il entend un hurlement qui se rapproche grandement de sa position. Il aperçoit une silhouette courir au-delà de la colline tandis qu'un bruit de cliquetis la suit avec cette même vitesse. Le Sorcier s'approche et aperçoit une femme vêtue d'une simple robe blanche prendre la fuite face à un chevalier ivre qui avait encore toute sa tête.
Svyatoslav sous le feu de l'action n'eut qu'une seule réaction : agiter sa main pour invoquer une météore flamboyante de grande ampleur pour venir embraser l'homme de toute son entièreté. Alors que l'individu est projeté par l'impact, il hurle à la douleur tant les flammes le consume rapidement mais un détail attire l'attention du pyromancien. Ces flammes n'avaient pas la couleur qu'elles devraient, en effet sa couleur flamboyante avait été dévorée par une bien plus verdâtre. Le chevalier tomba peu à peu et comprit qu'il n'aurait le temps de rien pour se sauver, le feu gangrené embrasa toutes ses chaires jusqu'à ne laisser qu'une carcasse qui continuerait de brûler sans s'arrêter. La fuyante observe ce spectacle en mettant une main sur son visage, horrifié par cette vision puis cette odeur de chair fumante. Elle pose genoux à terre pour se remettre de ce choc, ayant bien cru qu'elle ne pourrait pas s'en sortir. Alors qu'elle observe vers ce charnier faisant tort à l'obscurité de cette nuit sombre, elle aperçoit le sorcier à peine illuminé par le brasier pour sortir de ce décor sombre et dévoiler son visage.

Svyatoslav s'arrêta face à elle pour la dévisager quelques instants avant de s'approcher pour l'aider à se relever.
Tandis qu'elle glisse jusqu'à lui, tous les deux s'observent sans dire un mot. Le destin voulait qu'ils se retrouvent ici en cette soirée mais Drazkowski dirait simplement que le destin n'est que l'instrument de la volonté. La jeune femme du marché de Stratholme avait peu changé durant toutes ces années. Toujours dans ce silence lourd de sens, elle passa une main sur ses cheveux avant de venir l'embrasser tendrement. Le Sorcier lui rendit son baiser tout en conservant ce calme après cette scène chaotique et déroutante pour son interlocutrice.

- Je n'arrive pas à le croire. Dit-elle pour la première fois en observant celui qu'elle avait croisé plusieurs fois jadis sans avoir eu l'occasion de lui parler.
- Vous pourriez me remercier. Répond-il simplement en souriant tellement peu que seuls ceux qui savent regarder peuvent le voir.

C'est alors que la femme qui, ne s'attendait visiblement pas à cette réponse se met à émettre un rire tout droit sorti de son être, un rire nerveux expulsant toute la nervosité et la peur accumulée en elle durant cette soirée, ajouté à un fin rire de soulagement presque doux et chantant à la fois pour terminer cette réponse.

- Bien sûr que je vous remercie de m'avoir sauvé de cette situation. Dit-elle en retrouvant un sourire qui lui allait si bien, tout en restant dans les bras du Sorcier déchu.
- Vous ne devriez pas être ici, seule à une heure pareille. Ajoute t-il.
- Je suis sur que vous non plus, c'est étrange de se retrouver ici, vous êtes forcément en train de préparer quelque chose.

C'est alors que les deux amants décident de rester ensemble toute cette soirée proche de cette cascade qui masquait les rires de Slava, cette jeune femme blonde rayonnant au beau milieu de la nuit, qui pourrait avoir l'âge d'être la fille du Sorcier, souffrant. Il laissa ses occupations de côté pour prendre le temps d'échanger avec son interlocutrice qu'il avait fini par retrouver. Cela faisait bien longtemps que ceci n'était pas arrêté et Svyatoslav ne se forçait pas à le faire, il en avait envie. Tous les deux échangèrent bien plus que des mots et durant toute cette nuit bien des mots ont été dit, seulement.. seule la cascade et ces deux protagonistes savaient ce qui avait été dit.

Alors qu'il observe Slava endormie, allongée à ses côtés, des choses lui reviennent à l'esprit, le replongeant dans son existence et lui rappelant qu'il était encore en pleine course. A l'aube il devrait poursuivre sa route pour protéger son Savoir.

Dans leurs rêves les plus fous, le soulagement de pouvoir s'arrêter dans le temps et se passer des besoins primaires et vitaux sans penser à cette course contre la mort qui avait inévitablement une fin. Il savait qu'il existait un moyen de mettre un terme à tout ça, il savait qu'un jour il pourrait prendre le temps de parcourir le monde à la recherche de Savoir et de Connaissance. Il était prêt à y mettre le Prix sans penser à ce qui arriverait à ses terres et son entourage, comme celle allongée à ses côtés pour commencer.



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Lucius Gallinger, le prix du Savoir Empty Chapitre 5 : La Dialectique des Possédés

Message par Hel Sam 6 Oct - 21:47

Lucius Gallinger, le prix du Savoir Gvnd

"Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois, et les six autres mois, la nuit couvre la terre. Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse, la froide cruauté de ce soleil de glace et cette immense nuit semblable au vieux Chaos. Je jalouse le sort des plus vils animaux, qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide, tant l'écheveau du temps lentement se dévide." XXX De Profundis Clamavi. Spleen et Idéal, Baudelaire.

L'aurore se levait sur les corps de ces vies mortelles. Sorti de leurs rêves, la réalité surgit. La réalité que la quête du Sorcier passerait avant tout le reste sans aucune exception, Slava le savait et comme tous ceux qui avaient côtoyé l'archimage déchu assez longtemps. Il s'en alla simplement pour rejoindre la route que son destin régi par sa volonté lui dicta de suivre. Il trouva une cachette suffisamment dissimulée et proche du point de rendez-vous futur pour pouvoir se remettre à son travail. Il créa un mobilier suffisant pour pouvoir se pencher sur toutes ses tâches. Comprendre l'essentiel des ouvrages, pouvoir appliquer tout ce Savoir. C'est dans ses pensées que les semaines et les mois passèrent bien trop vite..

Un soir, alors qu'il s'affairait au cœur même de la magie nécrotique des Orcs, le Sorcier marqua une pause pour pouvoir se concentrer sur les agissements de son allié qui était en train de parcourir un voyage des plus complexes et dangereux qui soit. Il usa de divination et dû entrer dans une concentration bien particulière pour tenter d'y voir plus clair seulement sa divination l'amena bien plus loin qu'il ne l'aurait voulu.

Son esprit quitta cette planque regorgeant de secrets interdits par la plupart des sorciers peu curieux pour se retrouver dans un piètre village à l'orée d'un massacre imminent. La pluie tombait sur ces bâtisses, habitée par des gens pauvres à la merci de leurs labeurs assaillant progressivement le temps qu'il leur restait à.. survivre.
Il aperçut une jeune fille blonde assise sous la pluie observant son reflet dans une marre de boue, trempé de la tête aux pieds. Cette jeune fille possédait un visage qu'il n'eut aucun mal à reconnaître non physiquement mais par cet instinct premier et son enfance bridée enfouit dans ses souvenirs pour venir lui sauter à la gorge. Il s'agissait de sa petite sœur Lucia qui avait bien grandi depuis toute son absence. Il l'aperçoit perdue dans ses souvenirs ou peut être était-elle en train de rêver d'un monde qui lui était propre. Sa condition et son histoire ne lui permettant que peu de temps pour rêver, cet instant lui était propre et il s'agissait de la seule chose que personne n'aurait pu lui enlever : ses pensées. Ses pensées d'une vie qu'elle aurait voulu vivre, lui appartenant.

Il aperçut ensuite leur mère sortir de la bâtisse pour se ruer vers la route la plus proche du village très peu peuplée. Il analysa sa mère ayant sur son corps et son visage toute la misère du monde qui recouvrait l'éclat qu'elle avait toujours été. Ce que le jeune Sorcier avait fait autrefois avait eu des répercussions sur ses proches et jamais il ne l'apprit par quelqu'un d'autre. Cette misère à laquelle sa famille faisait face était en partie le fruit de ses agissements passés. Dakota Gallinger sur la route semblait avoir les larmes aux yeux en observant de l'autre côté de celle-ci, un sursaut d'espoir sur son visage comme apercevant quelque chose ou quelqu'un qui mettrait un terme à leurs souffrances et leur survie minable. En effet quelqu'un approchait du village, un homme d'une constitution particulièrement épaisse, un homme dépassant largement les mensurations de ses pairs. Vêtue d'une armure conséquente renforçant sa stature écrasante. Dans son dos, une large lame mesurant presque sa taille, pouvant être utilisée et levée uniquement par quelqu'un qui aurait une force surdéveloppée.

Il approcha lentement vers sa destination jusqu'à rejoindre Dakota qui ne pouvait effacer ce sourire de soulagement sur son visage, celui de retrouver un être cher et pensé perdu à jamais. Elle le prit dans ses bras accompagné de ses larmes alors que son interlocuteur taciturne n'en fit rien, ses yeux semblaient vide et sombre à la fois comme habité par quelque chose. Dakota l'observait, inquiète tandis que son espoir coulait tout doucement. Pensant retrouver son aimé, le père de ses enfants qui était parti bien trop longtemps pour être toujours en vie.
Le Guerrier n'eut aucun sourire pour sa femme, se contentant de prononcer quelques mots sans jamais répondre à ses questions.

- Où sont nos enfants? Demanda t-il machinalement sans aucune émotion si ce n'est la détermination.
- Aleksandar tu.. Tu es revenue.. Comment.. Que t'est-il arrivé? Grelottait Dakota de plus en plus inquiète.
- Où-sont-nos-enfants. Répéta-t-il sans aucune ponctuation.
- Ils... Hésita Dakota tout en reculant lentement d'un pas comme habité par une peur immédiate.

La jeune Lucia n'avait aucun souvenir de son père mais au vue de la proximité qu'il établit avec sa mère, elle comprit et se précipita pour les rejoindre alors que sa mère habitée par un instinct bien plus fort que magique hurla un "Non !" sorti de ses entrailles. La jeune fille stoppa sa course alors que le guerrier tandis sa main vers elle pour faire apparaître sous ses pieds une zone de décomposition magique dont les effluves d'ombre arpentaient le corps de Lucia jusqu'à rejoindre tous ses orifices. C'est en serrant le poing que la marque de décomposition inversa sa trajectoire pour retirer de la jeune fille de seize ans toute empreinte de vie. Son âme marquée par une fumée blanchâtre sortie de ses yeux, son nez, sa bouche et ses oreilles pour ne former qu'un réceptacle qui rejoint la main du guerrier pour s'en imprégner. Lucia n'eut pas le temps de hurler tant la magie utilisée était maîtrisée et particulièrement efficace mais son corps lui flétrissait et retrouva le sol, les yeux grand ouverts sans aucune âme, plus aucune vie.

Dakota hurla et n'eut le temps de rien faire, elle se précipita sur les restes flétri de sa fille dont la peau était devenue noirâtre et nécrosé, morte. Au-dessus de son corps qu'elle ne reconnaissait plus, elle gémissait du plus profond de son être. Dakota Gallinger n'avait pas peur pour elle mais bien pour son prolongement. Sa fille venait d'être profané et tuée sans que personne n'est le temps de réagir, ses gémissements ne pouvaient cesser alors que le Guerrier prit de nouveau la parole.

- Où sont nos enfants. Répéta Aleksandar Drakowski devenu l'ombre de lui-même.

Dakota se tourna, horrifié, le visage trempé par la pluie qui ruisselait sur ses joues entremêlant ses larmes qui ne pouvaient se percevoir que par la couleur rougeoyante de désespoir dans ses yeux. C'est pris d'un sursaut de courage qu'elle répondit.

- Tu.. ne les trouveras jamais. Menaçait la mère sachant qu'elle n'aurait aucune chance.
- Tu perds ton souffle. Ils sont déjà condamnés et ils seront miens en temps voulu. Répond le meurtrier ensorcelé.

Dakota sachant que son aîné avait rejoint la milice et son cadet devenu un mage puissant, n'avait plus grand chose à perdre. Elle attrapa sa petite dague à sa ceinture et se redressa maculé de boue et de désespoir puis courra vers le père de ses enfants pour venir lui planter la lame dans la gorge. Le Guerrier ne réagit pas et l'observait faire. Sa profonde entaille ne saignait pas mais une légère fumée violacée en sortie. Elle écarquilla les yeux tandis qu'Aleksandar empoigna physiquement la gorge de sa femme adorée pour la soulever de plusieurs centimètres du sol et la fixer de son regard vide et sans scrupule. Elle haletait tout en sachant qu'il s'agissait de ses dernières secondes de vie. Elle ferma les yeux bien qu'il était difficile de respirer et de rester calme, prononçant une dernière parole "Svya', sauves... ta... soeur." Puis trois secondes plus tard, elle cessa de respirer et sa tête pencha vers l'arrière, la vie la quittait. Aleksandar grogna en observant celle qu'il n'avait pas tué à temps.
En effet, la mère n'était pas morte d'asphyxie ni de magie d'ombre, elle semblait s'être concentrée en espérant être entendue, juste avant de venir mourir de chagrin.

Svyatoslav sortit brusquement de sa divination qui le fit paniquer rapidement. Il observait tout autour de lui, complètement perdu et c'est à partir de cet instant que de nombreuses questions enfouies dans ses souvenirs refirent surface. Au vue de l'âge qu'avait sa petite sœur Lucia dans ce souvenir, celui-ci devait dater de bien nombreuses années. Il ouvrit son journal dans lequel il avait noté toutes ses recherches en lui avec sa problématique de Temps et de Mort. Drazkowski savait depuis longtemps que des choses touchant sa propre personne s'étaient produites, sans son consentement. Il entendait les mots de son "père" en écho et remplit le puzzle qu'était toute cette histoire, de ces informations manquantes, ce qui éclaira le Sorcier dans sa recherche. Une branche manquait, qu'était devenu son frère aîné Vyatcheslav? Il devait être très âgé aujourd'hui ou mort durant ses fonctions. Cependant, le Sorcier savait qu'il devait chercher pour en être sûr. Kel'thuzad arriverait dans encore beaucoup de temps, il en profita pour tout ranger et utiliser une invisibilité de masse pour tout camoufler.

Munit de son carnet, il prend la route de la garnison Lordaeronnaise la plus proche, comme si tous ses souvenirs d'enfance refaisaient surface. Depuis toutes ces décennies il aurait pu retrouver son frère mais jamais l'idée ou l'envie ne l'avait habité tant sa concentration demeurait trop attentive sur d'autres sujets.
Quelques jours se passèrent durant son périple, où toute la faune même sauvage n'avait aucune chance contre lui. Il n'était pas officiellement expulsé du Kirin Tor et pouvait toujours porter sur lui l'étiquette de Dalaran.

C'est en début de nuit, qu'il franchit la porte d'une caserne, les gardes l'ayant laissé passé de par ce qu'il représentait. Bien qu'aucun soldat ne s'attendait à la visite d'un mage du Kirin Tor, il fut accueillit avec le respect qui se devait. Après avoir échangé les formules de politesse dont Svyatoslav a rapidement mis de côté, il entra dans le vif du sujet.

- J'ai plusieurs jours de marche dans les jambes, alors dites moi. "Drazkowski". Avez-vous eu un "Drazkowski" dans vos rangs?

Le Sergent présent sur place, compris au regard du faux Archimage qu'il fallait une réponse. Après quelques secondes d'hésitation cependant il fouilla le registre mais ne vit aucune personne répondant à ce nom. Le Sergent lui expliqua simplement la situation mais le nom fit retourner une personne dans la caserne.

- Drazkowski, oui.. Un très bon soldat. Vous êtes un de ses proches?
- De sa famille, oui. Répondit rapidement, Svyatoslav ne voulant pas s'attarder sur les détails.
- Je.. Je suis désolé monsieur mais Drazkowski est mort chez lui il y a quelques jours. Vous.. L'ignorez? Dit le soldat, penaud.
- Un très bon soldat ne meurt pas chez lui. Mort comment? Rétorque Svyatoslav sans démonter aucune peine ni hésitation mais en faisant preuve d'une véritable logique, en pleine investigation.

Les soldats et leurs supérieurs s'observent quelques instants, visiblement très étonné par la non réaction de ce membre de la famille cherchant visiblement autre chose.

- Mon père l'a très bien connu, cela faisait bien des décennies qu'il s'affaiblissait, une maladie qui n'a jamais été reconnue si s'en est une. Il est mort d'une crise cardiaque chez lui, monsieur.

Drazkowski ouvre son carnet et en observant son schéma complexe, il le remplit solennellement et d'un calcul simple, il aperçoit sous ses yeux le temps qui lui restait à vivre. Le Sorcier quitta la caserne sans dire un mot de plus, visiblement très contrarié. Sous le regard de soldats démunis, il retourna à sa planque bien plus rapidement qu'avant. En y entrant, il bouscula tout autour de lui, dans une rage folle qu'il ne parvenait pas à calmer. Il se savait atteint de cette même "maladie". A l'époque ayant ressenti au plus profond de son être, quelque chose qu'on lui aurait retiré et qui depuis n'avait fait que l'affaiblir, très lentement, pansé par une tolérance qui naquit très tôt. Cependant Svyatoslav n'avait jamais oublié ceci, vivant avec chaque jour, devenant toujours de plus en plus irascible et mal. Il ne pouvait pas le prouver mais il savait au plus profond de lui qu'il sombrerait comme son frère aîné, ayant à peine une dizaine d'années de plus que lui. Le Temps qui lui restait.
Tout ceci réussi à mettre enfin des mots et des explications logiques venant alimenter le puzzle déjà tout tracé.
Il lui restait une dizaine d'années à vivre et jamais la fatalité n'eut raison de lui mais la course contre le Temps était définitivement lancée. Une seule solution.

C'est cette nuit précise que le but de Svyatoslav devenait enfin clair et précis. Il était hors de question de baisser les bras ou d'attendre sagement que les choses se fassent mais bien au contraire. Svyatoslav n'avait pas l'immortalité des Elfes, sa condition humaine ne lui permettait pas de prétendre à avoir le Temps qu'il fallait pour fouiller toutes les magies du Cosmos et il savait aujourd'hui qu'il en aurait moitié moins qu'impose sa constitution.
Tout ce qu'il avait vu de ses propres yeux, ses connaissances... Tout ceci permettait au Sorcier de vouloir aspirer à autre chose qu'une fin précoce qui ne permettait que l'étude et non la pratique, il n'en était pas question.
Kel'thuzad reviendrait prochainement de son voyage et à l'aide d'alliés communs ils s'isolent pour pouvoir prétendre à ce don qu'était la possibilité de revenir et briser le cycle de la vie. Tous ensemble ils propageront la parole que la divine Autre voix était possible, que sa récompense n'en était que trop sublime.

Tandis que les Hauts-Elfes et d'autres Royaumes humains se détournaient progressivement de l'Alliance, sous leurs pieds, juste devant eux se tramait quelque chose qui ravageait leurs peuples.
Accompagné de Helcular, un allié commun, ils travaillent d'arrache pieds en attendant que l'Achimage Kel'thuzad revienne avec cette fois des cartes en mains vengeresse et impitoyable.
Svyatoslav Drazkowski, aveuglé par sa limite vitale et son désir de Savoir, couplé à la vengeance envers celui qui avait condamné les siens et ceux qui lui ont fait perdre du temps aurait des conséquences catastrophiques qui laisseront derrière lui les cendres de quelques épisodes béat d'une vie pouvant être vécu que par un vivant et après cela les fruits d'un héritage maudit. Peut être pourra t-il encore ouvrir les yeux face à ce que ses alliés, eux, verront. La mort de tous et de tous ceux qu'il avait abandonnés derrière lui sans même s'en rendre compte.


Lucius Gallinger, le prix du Savoir V0wy


Dernière édition par Hel le Lun 22 Mar - 2:00, édité 1 fois
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